Le jeudi 3 mars 2022, au Lycée privé Paul Melizan aux Camoins avec la classe de Seconde F et Mme Pilling, a eu lieu une rencontre enrichissante avec Jean Philippe Chabrillangeas, écrivain marseillais que nous avons découvert avec un roman intitulé Des Pissenlits sur ma tombe.
L’auteur s’est présenté : il est infirmier libéral qui n’a pas fait d’études littéraires mais qui est passionné par la lecture, l’écriture mais aussi la chanson, la poésie, le théâtre ; c’est un touche à tout ! Nous l’avons interviewé :
Candice : « J’aimerais savoir comment vous faîtes pour choisir les noms de vos personnages ? »
JP C : « C’est un choix très réfléchi … Je n’utilise pas des noms de personnes que je connais. Par exemple pour le roman que vous avez découvert… J’ai choisi pour les deux filles de M Perez : Angie et Céline, elles représentent Antigone et Ismène et M Perez qui perd la vue est Œdipe ; tout comme pour Valentin dont le prénom est inspiré du jour de la rencontre de ses parents.
Lilou : Vous attachez-vous à vos personnages ?
JP C : Oui… j’ai de la peine lorsque je les fais mourir mais pas plus que ça…dans une certaine limite. Ils ne sont pas réels !
Anthony : Est-ce que c’est vous qui avez choisi la Première de couverture de ce livre?
JP C : Non, Jamais ! Pour aucun ! c’est la maison d’édition comme pour la Quatrième de couverture. Les responsables me montrent toutes leurs propositions… et nous en discutons si jamais j’émets des doutes.
Emma : Sur la Première de couverture, il y a une photo d’un bateau en mer, êtes-vous marin ?
JP C : Oui, je fais de la voile et de toute façon, la mer à Marseille occupe une grande place comme dans le roman qui se passe à Marseille.
Anthony : Comment faîtes-vous pour écrire, avez-vous une organisation particulière ?
JP C : Oui. Je m’oblige à écrire tous les jours car je jette beaucoup … Avant j’avais un petit carnet et je notais des phrases, des idées, des vers … maintenant je me sers de mon téléphone… Lorsque je commence une histoire, je pense toujours à sa fin car la première fois, je ne l’ai pas fait et j’ai dû jeter mon travail car je n’arrivais pas à la trouver. Et une fois que j’ai fini le roman, je le mets de côté pendant trois mois puis je le relis et je l’envoie à ma maison d’édition. Une fois qu’il est publié, je ne le relis plus !
Josiah : Est-il facile de trouver une maison d’édition ?
JP C : C’est très compliqué quand on n’a pas de réseau…mais il ne faut pas se décourager et frapper aux portes. J’ai eu la chance de gagner un prix et cela m’a beaucoup aidé. Je participe maintenant à des Salons et cela a agrandi mon réseau.
Sacha : Est-ce que la maison d’édition vous impose un rythme ?
JP C : Non. Par contre, j’essaie de finir un roman tous les deux ans… Entre temps, j’écris des poésies, des pièces de théâtre et des chansons. Pendant le confinement, j’ai écrit une chronique un peu loufoque…que mes collègues infirmiers m’ont demandée car la période était très difficile et ils avaient besoin de se changer les idées puis d’autres personnes l’ont suivie, c’était génial, j’en ai rencontrées quelques-unes lors de salons, et elles avaient beaucoup apprécié. Elles les avaient imprimées et me les ont faites dédicacer !
Liv : A partir de combien de romans vendus un livre est-il un succès ?
JP C : Tout dépend : 3000 livres c’est déjà pas mal…
Julian : Combien de temps mettez-vous pour écrire un roman ?
JP C : En moyenne, un an.
Emma : A quel âge avez-vous commencé à écrire ?
JP C : J’ai commencé à écrire à 7 ans… Mon chien est mort et mes parents pour m’éviter d’avoir de la peine, m’ont dit qu’il était parti. Cela m’a bouleversé qu’il m’ait quitté… J’ai commencé à lui écrire des lettres, des poèmes et des petites histoires et j’ai continué… Au lycée cela m’a permis de « pecho » (rires) des filles et j’écrivais pour les copains des lettres d’amour pour leur copine et qu’ils n’arrivaient pas à écrire….
Emma : Qu’est-ce qui vous inspire pour écrire vos livres ?
JP C : Je lis beaucoup : un roman par semaine ; je regarde des séries… Je m’intéresse à tout et c’est comme ça que je trouve mes idées…
Nicolas : Est-ce que vous avez un genre particulier ?
JP C : J’écris plutôt des romans sur des thèmes sociaux. Je veux faire passer un message…mais sans faire le moralisateur… Juste si je peux faire réfléchir les lecteurs et leur ouvrir les yeux… J’aime bien.
Maxime : Rencontrez-vous des écrivains ?
JP C : Lors de salons, j’en rencontre beaucoup…
Manon : Est-ce que tout le monde peut écrire un livre ?
JP C : Je pense que oui. Il suffit d’aimer ça et de se faire plaisir. On n’a pas besoin d’être bon en français mais de savoir faire des phrases sans trop de fautes…Il faut en avoir envie !
Charlotte : Combien vous gagnez par livre ?
JP C : 10 % de ce qu’il coûte.
Marine : Combien de livres avez-vous publié?
JP C : J’en ai publié 8 mais j’écris aussi des pièces de théâtre, une, justement est en préparation …
Emma : Vos livres ont-ils été adaptés en films ou en BD ?
JP C : Malheureusement pas encore mais ça me plairait bien surtout en films.
Anthony : Quels sont les conseils que vous donneriez à un débutant ?
JP C : S’accrocher, y croire …
…. Le temps nous a semblé passer très vite… Nous avons quitté notre romancier avec regret mais nous sommes prêts à faire d’autres rencontres aussi enrichissantes !
La classe de seconde F